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Rencontre avec Benjamin VAN WYK DE VRIES, responsable scientifique du projet européen 3Dtelc

Publié le 24 juillet 2018 Mis à jour le 9 avril 2019

Benjamin VAN WYK DE VRIES, volcanologue, est le responsable scientifique UCA du projet Européen Erasmus +, 3Dtelc. Il développe, avec 4 universités partenaires et en collaboration avec d'autres organismes , un cadre de travail pour la meilleure compréhension des risques naturels, en utilisant des outils 3D, des techniques de virtualisation et des solutions technologiques émergentes.

Pouvez-vous nous présenter le projet 3dtelc ?

Il s’agit de faire converger les compétences de chacun des acteurs du projets afin de créer des cartographies en réalité virtuelle de sites à risques naturels.
Par exemple des zones en France, aux Philippines ou encore en Islande où nous avons déjà virtualisé le survol d’une faille.
La technologie évoluant a une telle vitesse, il s’agit de s’assurer que tous les acteurs avancent au même rythme : On essaie de féderer les « geeks » et les chercheurs utilisateurs des technologies de mapping en réalité virtuelle.
On veut que ces deux communautés travaillent ensemble.
Le projet 3Dtelc compte 4 universités partenaires : Portsmouth, Athènes, Milan Bicocca, & l’UCA mais également des partenaires industriels et des laboratoires de recherches comme par exemple l’ Observatoire astrophysique de Catane, un laboratoire à Budapest, des spécialistes en informatique et des utilisateurs comme la Société géologique de Londres, Fulgro une entreprise d’exploration géophysique etc.
 

Comment a-t-il débuté ?

Ce projet a été en premier porté par Alessandro Tibaldi de l’Università degli studi de Milan Bicocca. Je travaillais déjà en coopération avec lui sur le master INVOGE, ensemble nous avons mis en place un réseau d’échanges étudiants entre quatre universités, deux en Europe et deux autres aux états-unis.
Avec Alessandro nous avons monté plusieurs projets de ce type, son université est très ouverte à l’international, et nous le sommes aussi. Puis Alessandro est tombé malade, et Portsmouth a proposé de reprendre le portage du projet. C’est au bout de la troisième tentative que notre projet a été retenu, avec à chaque fois, une amélioration du dossier en prenant en compte les commentaires.
 

Que conseilleriez-vous à un candidat à cet appel à projet ?

Je pense qu’il faut se renseigner sur les attentes des organismes qui vous financent. Pour le consortium on a trouvé qu’on a été trop ambitieux niveau budget. Il faut toujours garder en tête l’idée qu’il faut trouver d’autres financements, quelques-uns de nos partenaires n’en avaient pas conscience. L’interculturalité est aussi un facteur à prendre en compte, l’autre ne travaille pas comme soi, il faut savoir l’accepter.
Il faut aussi savoir se créer un réseau, par exemple j’ai fait partie d’un comité d’experts à Bruxelles et lors de l’examen des dossiers, nous devions appliquer une grille de barème. Comme il faut exactement coller aux attentes, connaître cette grille ne peut qu’être un avantage une fois que l’on est déposant.

L’obtention de ce projet a-t-elle été une source de contraintes ?

Les contraintes sont aussi positives, on a de la mobilité, un peu d’administratif, des heures de recherche.
Notre projet a été financé très vite, le timing a donc été compliqué à gérer, il faudrait être averti & avoir du temps pour mettre en route sereinement le projet.
Le rythme de chaque université est différent, c’est aussi une forme de contrainte à prendre en compte.

 

Ce projet vous ouvre-t-il de nouvelles perspectives ?

Je pense que je vais continuer à travailler en Réalité Virtuelle, c’est une manière de travailler différente; lors de mon récent déplacement aux Philippines, je me suis rendu compte que cela avait changé ma manière de travailler sur le terrain. J’ai pu, grâce à un casque de réalité virtuelle, survoler la faille que nous avions repérée en Islande; il s’agit d’un point de vue tout à fait unique.

 
Le projet européen 3Dtelc est financé par le programme Erasmus+ de l'Union Européenne .